Le Président du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens du Cameroun a été reçu le 26 octobre 2021 par le Gouverneur de la région du Centre .

D’entrée de jeu, après avoir présenté la délégation qui l’accompagnait,

1. le président du CNOPC Dr Franck Dange NANA a tenu à remercier monsieur le Gouverneur Nasiri Paul Béa à double titre, d’abord pour sa solicitude lors de la marche de Yaoundé en prélude la JMP du 25/09 et ensuite pour l’audience et la séance de travail qu’il a bien voulu accorder au CNOPC ce jour.

Par la suite,

2. Il a s’agit de signifier au Gouverneur le mal-être des Pharmaciens de la région de son commandement, vis-à-vis de la VIM et ce d’autant plus qu’elle n’est pas cachée et prolifère même en face des structures sanitaires (Pharmacies, Hôpitaux de première et deuxième catégorie entre autres). Le président a ensuite rappelé le désastre sanitaire que subissent les populations face à l’action de ces marchands modernes de la mort qui commercialisent les médicaments falsifiés, sous dosés et de qualité inférieure.
Ce à quoi le Gouverneur a promis une action forte par ordre décroissant hiérarchique pour assurer la continuité de l’œuvre.
Le Gouverneur a signifié l’intérêt d’un rapport d’enquête, à fournir par le conseil de l’ordre faisant état des points et moyens d’entrée des médicaments falsifiés et de qualité inférieure dans la région du Centre en général, et sur le sol de Yaoundé en particulier, pour donner davantage d’envergure à son action et celui des sous-préfets et préfets.

3.le Président du CNOPC a tenu à rappeler les dispositions de nos lois (Pharmaceutique et code pénal), et le caractère illégal de ces VIMeurs et du tort que cela fait à l’économie du pays déjà exsangue. De plus, le président a rappelé le caractère « immorale  » des agents communaux à prélever de façon officielle, l’impôt liberatoire sur une activité illégale. Ce à quoi le Gouverneur a dit que la question était un peu complexe, mais que in fine, il fallait faire partir ces charlatans pour éviter ces impôts et l’Ordre des Pharmaciens devrait proposer des voies et moyens d’étendre l’offre médicaments de qualité (accessibilité financière dans les grandes métropole et géographique dans les arrondissements )
à toutes les couches et partout; Certains patients souhaitent se soigner à 3 000 voire 1000 lorsqu’ils entrent dans une pharmacie. Malheureusement force est de constater que les traitements sont à partir de 5 000 voir plus lors des conseils. Le président lui a répondu que les génériques de qualité étaient disponibles de façon obligatoire dans toute les officines. la plaquette de Paracetamol à 100 Fcfa, et plusieurs autres médicaments sont vendus en vrac. (anti ulcereux, anti paludéens,..). Pour l’accessibilité géographique dans les arrondissements,
ceci est un point central et stratégique que le bureau du conseil de l’ordre est entrain de résoudre, en attribuant les sites en région, parallèlement en étoffant l’offre dans les zones reculées, tout en s’assurant la viabilité de la structure commerciale qu’est l’officine. Le conseil regarde toutes les possibilités.
Le PCNOPC à ajouté que de laisser piluler ces marchands de la mort est une perte double pour l’Etat car en termes d’impôts ils perdent assurément plus que si ils prélevaient dans des structures agrées telles les officines, mais en plus l’escalade des cas d’Insuffisance rénale serait liée à la consommation croissante des médicaments falsifiées et que le chef d’Etat ayant fait de la prise en charge de ces souffrants une priorité ceux-ci reçoivent gratuitement des soins à coups de millions aux frais de l’Etat pour un poison, que le patient a payé à 1 000 Fcfa, et que l’on aurait pu faire disparaître en amont.
Par la suite,

4. le Gouverneur a signifié la difficulté de se repérer dans la ville lorsqu’on cherche des pharmacies de gardes et du non-respect du calendrier de garde. Ce à quoi le PCNOPC a répondu qu’une liste de garde existe, sera vulgarisé dans les sous préfecture chaque trimestre, ainsi que les Pharmacies/ciens à jour de leurs côtisations sera publiée sous peu dans le babillard du gouverneur. Ce à quoi le Gouverneur a ajouté qu’en impliquant ses services l’Ordre doit savoir que la seule mesure que peut entreprendre les services préfectoraux et Provinciaux est une saisine des officines non à jour et celles transgressant le calendrier de garde. Il n’existe pas de sensibilisation dans les actions dans des services de Gouverneur. Le PCNOPC a également rassuré le Gouverneur sur la réalisation de spots publicitaires, sur l’éducation et autres moyens de communications tous les quadrimestres (afin de sensibiliser la population sur, l’usage des médicaments, le rôle du pharmacien et les dangers des médicaments de qualité inférieure ainsi que sur le schéma d’orientation en cas d’urgence médicamenteuse) avec l’appui des services du Gouverneur qui a promis de mettre un œil attentif et inquisiteur sur tous ceux exerçant une activité de grossiste et de leur régularité quant à ce que disent nos textes.

5. À la demande de monsieur le Gouverneur, le Président a conclu en le rassurant que le conseil de l’Ordre est au fait des moyens matériels et financiers limités et disponibles actuellement pour la lutte contre VIM, que c’était une question d’ordre public et pas pharmaceutique et a rappelé que le rôle des pharmaciens est plus technique. Néanmoins en fonction des circonstances et des enjeux, l’Ordre des Pharmaciens s’investira financièrement autant que faire se peut dans certaines actions.

6. L’audience s’est clôturée par une prise de photos.

7. Une séance de travail, sur certains détails techniques et les opérations à venir, a eu lieu dans un bureau attenant, après l’audience, entre l’équipe du CNOPC et le staff du Gouverneur de la région du Centre.

D’autres services régionaux et ministériels seront aussi mis à contribution dans les prochains jours au vu du calendrier.